C’est la déprime. Mois après mois, le marché automobile français confirme son état de crise profonde. Sur cinq mois, à fin mai 2025, il ne s’y est vendu que 820.764 véhicules légers (voitures particulières et petits utilitaires), soit 28,12 % de moins qu’en 2019, avant le Covid.
Les voitures neuves sont-elles devenues trop chères ? La baisse globale des ventes tend à montrer que le marché n’est plus accessible pour les acheteurs les plus modestes. La structure du marché confirme que les clients achètent de plus en plus de véhicules d’entrée de gamme (57 % des ventes selon les données de la Plateforme automobile), avec la Renault Clio, la Peugeot 208 et la Dacia Sandero sur le podium. Mais l’entrée de gamme s’est déplacée vers le segment B (citadines polyvalentes). Le segment A (mini-citadines) n’existe quasiment plus, sauf en version électrique.
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À qui la faute ? Aux conducteurs conquis par les voitures plus hautes, avec la mode des SUV(51 % des ventes) ? Aux législateurs européens…